IA & Recrutement : les chiffres clés 2025

Mais comment ces acteurs perçoivent-ils réellement l’IA ? L’utilisent-ils au quotidien ? À quelles étapes ? Et avec quels bénéfices ou réserves ?

Pour le savoir, nous avons interrogé à la fois des Recruteurs et des candidats sur leurs usages, leurs attentes et leurs craintes vis-à-vis de l’intelligence artificielle dans le cadre du recrutement et de la recherche d’emploi. Les résultats de leurs 156 réponses révèlent une dynamique riche, faite à la fois d’ouverture, de prudence et d’aspirations concrètes.

Ce graphique présente les résultats d’un sondage réalisé auprès de candidats et recruteurs sur leur perception de l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) dans le recrutement ou la recherche d’emploi.

Une majorité (73,5 %) a une vision favorable ou nuancée de l’IA, tout en insistant sur un usage maîtrisé. À contrario, 26,5 % des répondants expriment des craintes liées à la déshumanisation ou aux risques techniques. Le débat autour de l’IA dans les RH reste équilibré entre optimisme et vigilance.

Ce sont près de 4 Recruteurs sur 5 qui utilisent l’IA pour la rédaction. Avec 45,5 % qui ne s’en servent que pour rédiger et 33,3 % qui s’en servent pour plusieurs tâches, c’est l’usage le plus courant dans le recrutement. Les fonctions comme l’analyse fine des CV ou la préparation des entretiens restent peu automatisées. Il existe toutefois une part significative (1 Recruteur sur 3) qui adopte une approche complète, preuve d’une évolution rapide des usages.

7 candidats sur 10 utilisent l’IA (70,9 %). Ici aussi la rédaction est plébiscitée chez avec 38,2 % de nos répondants qui utilisent l’IA uniquement pour rédiger et 14,5 % qui utilisent l’IA pour différentes tâches, dont la rédaction. La majorité des candidats voient avant tout l’IA comme un assistant à la rédaction, ce qui suggère qu’ils cherchent à se démarquer par la qualité de leurs messages. Les usages avancés (tri, optimisation) sont encore peu démocratisés.

Les résultats du sondage mené auprès de candidats et de Recruteurs révèlent une tendance claire : l’intelligence artificielle s’installe progressivement dans les pratiques de recrutement, mais son intégration reste nuancée, sélective, et parfois encore hésitante.

🔍 Une perception globalement favorable, mais pas aveugle

La moitié des répondants considère l’IA comme utile, à condition d’être utilisée avec discernement. C’est un message fort : ni rejet massif, ni adoption aveugle. Ce que l’on perçoit ici, c’est une attente d’un équilibre subtil entre efficacité technologique et respect des dimensions humaines du Recrutement.

Un quart des participants y voit un véritable levier de productivité, saluant ses apports en rapidité, structuration ou cohérence. Mais en miroir, près de 22 % expriment des inquiétudes sur la déshumanisation du processus, et 4,4 % pointent une technologie encore immature, notamment sur les sujets sensibles que sont les biais algorithmiques ou la sécurité des données.

🔄 Des points de convergence… et des asymétries

Ce qui frappe, c’est le parallélisme des usages : des deux côtés, l’IA est surtout perçue comme un assistant de rédaction, un soutien pratique mais non décisionnaire. Recruteurs comme candidats semblent plus réticents à confier les étapes de sélection ou d’évaluation à une machine. Ce qui diffère, c’est le degré d’intégration : les Recruteurs paraissent plus avancés et plus confiants dans l’usage généralisé de l’IA, là où les candidats restent plus prudents.

✏️ En résumé

L’IA est bel et bien en train de transformer les pratiques de Recrutement, mais cette transformation ne se fait ni brutalement, ni sans questionnement. Elle suscite à la fois de l’intérêt, des gains de productivité… et un besoin urgent de cadres éthiques, d’accompagnement et de transparence.

Recruteurs comme candidats partagent un objectif : améliorer l’efficacité sans sacrifier l’humain ! C’est là que réside, sans doute, le véritable défi.