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Dossier 360 | Recrutement et Emploi 2025
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En moyenne, un salarié en CDI reste 4,3 ans dans la même entreprise. C’est la photographie que révèle le Baromètre du Recrutement et de l’Emploi 2025. Mais derrière cette donnée globale se cachent de grandes disparités selon les secteurs d’activité et les métiers exercés. Certaines professions apparaissent comme des modèles de stabilité professionnelle, tandis que d’autres sont marquées par une mobilité accélérée.
Les secteurs qui retiennent leurs talents en 2025
Parmi les secteurs les plus stables, le Commerce et la Construction se hissent en tête, avec respectivement 5,3 ans et 5,2 ans d’ancienneté moyenne. Ces environnements, où les parcours professionnels sont souvent linéaires, offrent des repères solides aux salariés.
L’Industrie, avec 4,8 ans, confirme également son rôle de secteur de fidélisation. Les métiers y sont techniques et spécialisés, ce qui pousse les collaborateurs à s’installer durablement. Enfin, l’Immobilier et le Secteur Public complètent le top 5, autour de 4,3 ans, grâce à des environnements réputés stables.
À l’inverse, certains secteurs affichent une fidélité plus fragile. La Santé privée, l’Informatique et l’Hébergement/Restauration plafonnent à 3,7 ans en moyenne. Dans ces univers, la pénurie de profils, l’intensité des rythmes et la concurrence pour attirer les talents favorisent les mobilités rapides.
| Secteur | Temps moyen en entreprise (ans) | Temps moyen en poste (ans) |
| Activités financières / Assurance | 3,4 | 3,0 |
| Activités immobilières | 4,3 | 3,8 |
| Commerce | 5,3 | 4,2 |
| Construction | 5,2 | 4,6 |
| Hébergement / Restauration | 3,7 | 4,1 |
| Industrie | 4,8 | 3,7 |
| Information / Communication | 3,7 | 3,0 |
| Public | 4,3 | 3,5 |
| Santé / Petite Enfance (Privé) | 3,7 | 2,8 |
| Services aux entreprises | 3,4 | 3,1 |
| Transport / Entreposage | 3,3 | 2,9 |
Des métiers plus propices à la stabilité
Côté métiers, le contraste est encore plus marqué. Les professions administratives et juridiques se distinguent par une ancienneté moyenne de 6,4 ans, un record. Ces fonctions, souvent perçues comme « de confiance » et ancrées dans la continuité, favorisent naturellement la rétention des salariés.
Les métiers de la Maintenance (5,8 ans) ou de la R&D (5,5 ans) affichent également une belle stabilité, renforcée par leur technicité. Le Consulting (5,1 ans) et la Finance (4,7 ans) complètent la liste, témoignant du poids de l’expertise et de la nécessité d’une expérience longue.
À l’opposé, certains métiers apparaissent comme les champions de la mobilité. Les professionnels de l’Informatique ne restent en moyenne que 2,7 ans, les acheteurs 2,6 ans, et les salariés de la Santé privée à peine 1,9 an. Des chiffres qui traduisent la tension forte sur ces profils, courtisés et rapidement sollicités par d’autres employeurs.
| Catégorie professionnelle | Temps moyen en entreprise (ans) | Temps moyen en poste (ans) |
| Achats | 2,6 | 2,4 |
| Administration / Juridique / Secrétariat | 6,4 | 5,3 |
| Comptabilité et Finances | 4,7 | 4,0 |
| Consulting | 5,1 | 4,2 |
| Direction et Administration Générale | 4,6 | 4,3 |
| Facility Management / Maintenance | 5,8 | 4,2 |
| Gestion de projet / Méthodes | 3,2 | 2,0 |
| Informatique / SI | 2,7 | 2,2 |
| Logistique | 3,4 | 2,8 |
| Production | 4,3 | 3,2 |
| QHSE / Développement durable | 2,8 | 2,7 |
| Recherche et Développement | 5,5 | 4,5 |
| Ressources Humaines / Paie | 4,1 | 3,2 |
| Santé / Petite Enfance | 1,9 | 1,3 |
| Vente / Marketing / Communication | 4,2 | 3,5 |
La fidélité ne dépend pas que du secteur ou du métier
Si certains métiers affichent une plus grande stabilité, ce n’est pas uniquement lié à leur technicité ou à la rareté des profils.
L’impact de la politique d’avantage et de reconnaissance
Proposée par les entreprises, elle joue un rôle majeur. Épargne salariale, jours de télétravail, plans de formation ou encore sens de la mission : autant de leviers qui peuvent renforcer la fidélité d’un collaborateur. Certains secteurs, comme l’industrie ou la finance, sont traditionnellement plus généreux sur ces aspects, ce qui explique en partie leur capacité à retenir plus longtemps leurs talents.
👉 Pour en savoir plus, découvrez notre article : Avantages salariés qui fidélisent : les vraies priorités, où nous explorons les corrélations entre ancienneté et avantages proposés, pour comprendre ce qui fait réellement la différence en 2025.
Entre ancienneté en poste et ancienneté en entreprise
Autre enseignement majeur du baromètre : on ne reste pas forcément aussi longtemps dans un poste que dans une entreprise. Si l’ancienneté moyenne en entreprise atteint 4,3 ans, celle en poste descend à 3,5 ans.
Ce décalage traduit une mobilité interne significative. Certains collaborateurs changent de poste sans quitter leur entreprise, ce qui témoigne d’une volonté de se renouveler tout en restant fidèles à leur employeur. Cette tendance est particulièrement visible chez les cadres, qui restent en moyenne 3,6 ans dans le même poste, contre plus de 5 ans pour les ouvriers.
Focus sur la fidélité et les perspectives d’évolution : elles ne sont pas si corrélées
Si l’on prend l’exemple de l’Informatique/IT, c’est l’un des métiers où l’on reste le moins longtemps en poste (2,2 ans) ou en entreprise (2,7 ans). Pourtant, les profils de l’IT font partie de ceux qui se déclarent les plus optimistes quant à leurs perspectives d’évolution (près de 38 % pensent pouvoir évoluer dans leur entreprise actuelle, contre 24,9 % en moyenne des salariés en CDI).
La fidélisation des salariés en 2025, une analyse claire
En conclusion, certains métiers et secteurs favorisent la fidélité, notamment ceux où la technicité et l’expertise créent des parcours longs et stables. D’autres, au contraire, concentrent des profils très demandés et donc plus mobiles.
Alors comment fidéliser ses salariés en 2025 ? La véritable clé de la rétention des salariés ne réside pas seulement dans la durée, mais dans la capacité des entreprises à offrir des perspectives internes et des avantages, véritables leviers de fidélisation des salariés.
À propos de l’enquête
Les résultats du baromètre s’inscrivent dans la lignée d’une enquête pour salariés et candidats menée à l’échelle nationale. À travers ce type de questionnaire sur la fidélisation des salariés, on mesure non seulement l’ancienneté d’un salarié dans son entreprise, mais aussi les facteurs qui expliquent pourquoi il reste… ou pourquoi il part. Cette démarche rejoint les logiques d’enquête engagement des salariés, où l’on cherche à identifier les leviers de motivation et d’attachement. Ainsi notre étude sur la fidélisation des salariés apporte une vision complète : la fidélité ne tient pas seulement à un métier ou à un secteur, mais aussi à la perception des avantages et des perspectives proposés par l’employeur.
